Face au chaos de la rentrée, construire le rapport de forces : réunions de secteur, grève dans l’Education le 23 septembre et interprofessionnelle le 5 octobre

Rentrée scolaire 2021 : le chaos organisé

Plus de 200 postes non-pourvus dans le second degré dans l’académie de Poitiers à la rentrée, du jamais vu !

Les affectations de 2021 ont été calamiteuses. La suppression des Commissions Administratives Paritaires, où les élus des personnels, leurs représentants syndicaux, veillaient au respect des barèmes par l’administration, permettaient d’éviter des erreurs et d’améliorer des situations, l’explique en partie.  Les services administratifs du rectorat sont aussi victimes des suppressions de postes : ils voient leur charge de travail augmenter. Les consignes absurdes et contradictoires ne leur permettent pas de réaliser sereinement leur travail, ce qui entraîne des dysfonctionnements. Ainsi les remplacements des congés prévus n’ont pas été examinés. Cette situation est également la conséquence des suppressions de postes décidées par les gouvernements successifs : à la rentrée 2021, 1800 postes ont été détruits dans le second degré au niveau national, 70 dans notre académie, alors que le nombre d’élèves augmente : les postes partagés se multiplient, compliquant les affectations.

C’est pourquoi le SNFOLC 17 exige :

  • le rétablissement de l’examen de la mobilité en CAPA et l’abrogation de la loi de « transformation de la fonction publique »
  • la création de postes de personnels administratifs au rectorat de Poitiers
  • le recrutement de fonctionnaires titulaires, notamment par le recours aux listes complémentaires et leur réabondement,
  • l’arrêt de l’imposition d’heures supplémentaires aux enseignants
  • la création de postes de Titulaires sur Zones de Remplacement
  • la titularisation des personnels contractuels

Manque de professeurs : à qui la faute ?

Si les démissions se multiplient, si ce métier n’est plus attractif, ce n’est pas seulement parce que les salaires sont bloqués depuis 2008. C’est aussi parce que la dégradation des conditions de travail devient insupportable. Les effectifs augmentent chaque année, le Ministère en demande toujours plus aux équipes, tout en baissant les moyens, les laissant dans l’impossibilité d’exercer correctement leurs missions. Ainsi de nombreux collèges accueillent plus de 850 élèves et n’ont qu’un CPE, comme le collège Beauregard de La Rochelle et le collège de Dompierre-sur-Mer. Les effectifs augmentent, mais il n’y a pas de surveillants en plus, comme au collège René Caillié de Saintes où deux classes de 6ème supplémentaires ont été ouvertes à la rentrée et qui compte 22 élèves de 5ème supplémentaires. Dans certains groupes de lycée les effectifs atteignent 39 élèves, sans compter les AESH, comme au lycée Valin ! Partout aussi les AESH manquent : la priorité à l’inclusion annoncée par le ministre n’est qu’une façade. En réalité, sous couvert de développer l’autonomie des élèves, les notifications sont constamment réévaluées à la baisse entre l’école et le collège, sans tenir compte des réels besoins de ces élèves. Certains d’entre eux n’ont toujours pas d’AESH deux semaines après la rentrée.

Pour pallier les manques qu’il a lui-même créés, le Ministre exige des équipes qu’elles élaborent des « plans locaux de continuité pédagogique », des « plans locaux d’évaluation en contrôle continu » pour garantir le caractère national du bac (sic !), des « auto-évaluations des établissements », outil de management à la France Télécom pour mettre aux pas les personnels sans leur donner les moyens de travailler. Tous ces plans locaux ne servent qu’à masquer la réalité de la responsabilité des problèmes et à renvoyer au local la gestion des décisions nationales ! Attachée au caractère national de l’Education, FO invite les personnels à refuser et dénoncer ces protocoles locaux.

Ce ne sont pas les personnels qui sont responsables du chaos de la rentrée 2021, c’est le Ministre !

Blanquer a fait le choix de poursuivre les suppressions de postes et d’imposer des contre-réformes rejetées par les personnels comme par leurs organisations syndicales. Il utilise la situation sanitaire pour poursuivre la dérèglementation de l’Education. Pour améliorer les conditions de travail des personnels, qui sont les conditions d’apprentissage des élèves, pour que cesse la souffrance des personnels qui ne peuvent plus accomplir leurs missions, nous exigeons :

  • l’abrogation de la réforme Blanquer du lycée
  • le retour à des diplômes nationaux fondés sur des épreuves nationales, terminales, disciplinaires et anonymes
  • la création de tous les postes nécessaires pour alléger les effectifs des classes et améliorer l’encadrement des élèves
  • la construction de collèges et de lycées pour désengorger ceux du secteur de La Rochelle et de Saintes
  • le dégel et l’augmentation de la valeur du point d’indice pour une revalorisation salariale sans contrepartie

Le SNFOLC 17 appelle tous les personnels à se réunir pour établir leurs cahiers de revendications en fonction des besoins de chaque établissement, à décider en Assemblées Générales des moyens d’action, y compris de la grève le 23 septembre et le 5 octobre.

Le SNFOLC 17 invite les personnels, les parents d’élèves, et tous ceux qui veulent défendre l’Ecole publique à se réunir pour échanger sur la situation, décider de l’action commune et s’organiser :

  • à La Rochelle, le lundi 20 septembre, 18h, Maison des syndicats – 119bis, rue des Gonthières 17140 Lagord
  • à Saintes, le mardi 21 septembre, à 18h à la Bourse du Travail (1, rue Louis Sercan)

Rassemblements jeudi 23 septembre :

  • à La Rochelle à 10h30 devant l’hôtel de ville
  • à Saintes à 10h30 devant le palais de Justice

Appels au 23 septembre : communiqué intersyndical départemental / communiqué du secteur de Saintes

Grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites, la réforme de l’assurance chômage, pour l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux, pour des postes, des moyens pour les services publics mardi 5 septembre. Rassemblements :

  • à La Rochelle à 10h30 place de Verdun
  • à Saintes à 10h30 devant le palais de Justice
  • à Jonzac à 10h30 au jardin public