Le ministre est responsable de la rentrée chaotique !

Hommage à Samuel Paty : encore une preuve du mépris du ministre !
Le ministre de l’Education avait, mardi dernier, annoncé un dispositif pour rendre hommage à Samuel Paty lors d’une demi-journée banalisée en trois temps. Ce cadrage, dont la FNEC n’était pas demandeuse, posait déjà un certain nombre de questions. La section départementale de la Fédération FO de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation Professionnelle (FNEC FP-FO), s’était adressée à la DASEN, dans un courrier, pour demander le respect de la liberté pédagogique individuelle, des missions et des statuts, afin qu’aucun personnel ne soit mis en difficulté par la décision du ministre. Le courrier rappelait également qu’au-delà de l’hommage légitime et des discours, le ministre doit entendre et satisfaire les revendications des personnels en terme de liberté d’expression, de protection et de laïcité. Le secrétaire national de la FNEC a écrit un courrier au ministre pour qu’il réponde à la demande d’enquête des représentants FO au CHSCT 78 au sujet de l’assassinat de notre collègue. Vendredi soir le ministre est revenu sur ses annonces : la rentrée se fera finalement à l’horaire habituel, il n’y aura plus de temps de concertation entre collègues… Cette communication au dernier moment, ces ordres et contre-ordres, mettent les personnels en difficulté et montrent le mépris du ministre pour leur travail. Vous pouvez consulter le communiqué intersyndical départemental qui dénonce cette communication et appelle les personnels à se réunir dès lundi dans les établissements pour formaliser leurs revendications et décider du moyen de les faire aboutir.
Confinement et protocole « sanitaire » soi-disant renforcé : à une rentrée dans le chaos, opposons les cahiers de revendications et l’action commune !Le gouvernement et le ministre sont responsables de la situation dans laquelle ils placent les personnels lundi matin. Le ministre est resté sourd aux revendications portées par la FNEC FP-FO lors des réunions multilatérales avec les organisations syndicales. La FNEC a exigé qu’il assume sa responsabilité de protection des personnels par des dépistages, des masques protecteurs fournis par l’employeur, le recrutement de médecins de prévention et l’abrogation du jour de carence. Elle a réaffirmé qu’il était nécessaire de réduire le nombre d’élèves par classe en recrutant des personnels. Au contraire, le ministre continue de détruire des postes : il prévoit 1800 postes en moins dans les lycées et les collèges à la rentrée 2021, alors que le nombre d’élèves est en augmentation. Vous pouvez lire le communiqué de la FNEC à la suite des annonces du président de la République, et le communiqué SNFOLC et celui de la FNEC après les dernières annonces du ministre. Le ministre a présenté un protocole « sanitaire » soi-disant renforcé pour se dédouaner de sa responsabilité en matière de protection des personnels et des élèves, et rejeter cette responsabilité à l’échelle locale. À défaut de « renforcé », ce protocole se limite à aérer les salles de classes et à accentuer l’autonomie des établissements dans la gestion de cette situation. Et bien entendu sans moyens supplémentaires : comment désinfecter plus régulièrement les salles de classe sans agents territoriaux supplémentaires ? Comment assurer la surveillance des couloirs ou de récréations décalées sans le recrutement d’AED ? Comment comprendre qu’il n’y ait pas eu l’embauche d’infirmières supplémentaires à la rentrée ? Le but de ce protocole serait de limiter le brassage : c’est  inapplicable puisque c’est le ministre lui-même qui a créé les conditions de ce brassage, en faisant éclater le groupe-classe dans les lycées ou en multipliant les services partagés à coup de contre-réformes. Toutes les mesures proposées ne sont que sanitairement cosmétiques et vont dégrader considérablement nos conditions de travail. Ce n’est pas aux personnels d’assumer la responsabilité des choix du ministre, ce n’est pas à eux de se débrouiller seuls face à la situation, pas plus sur l’organisation de l’hommage à Samuel Paty que sur la gestion de la situation sanitaire. Le ministre a ponctué sa présentation du protocole par des « autant que possible » : à nous de lui signifier que ce n’est pas possible ! Le syndicat appelle les personnels à se réunir dès lundi dans leur établissement pour faire la liste de leurs revendications et décider des moyens d’action pour en obtenir satisfaction, en mettant la grève au vote. L’intersyndicale départementale, dans son communiqué et son tract du 30 octobre, appelle également à ces réunions pour établir les cahiers de revendications d’établissement, qui seront portés en audience à la DASEN le mercredi 2 décembre. Afin de couvrir toutes les initiatives des personnels, la FNEC FP-FO a déposé nationalement un préavis de grève à partir de lundi 2 novembre et jusqu’aux congés de fin d’année. 
Une réunion des personnels des écoles, des collèges et des lycées du secteur de Saintes est prévue lundi 2 novembre à 18h, à la Bourse du travail. 


Nous vous rappelons qu’à la suite de l’avis du Conseil d’Etat, la liste de quatre pathologies qui ouvrent droit à un travail à distance ou à une ASA a été annulée. C’est donc la liste de mai qui revient en vigueur. Si vous faites partie des personnels considérés comme vulnérables, ou si vous avez une maladie, même non-répertoriée dans cette liste, et que vous souhaitez être placés en travail à distance ou en Autorisation Spéciale d’Absence (ASA), pensez à contacter le syndicat pour être conseillé et aidé dans vos démarches.