La colère est présente partout en cette rentrée de novembre dramatiquement inédite et chaotique. Malgré les pressions et la désorganisation imposée par le ministre et les recteurs, les personnels ont décidé de se réunir dès lundi. Ils dénoncent le mépris du ministre, les conditions de l’hommage à Samuel Paty et les conditions de la rentrée. Ils demandent à pouvoir travailler et à être protégés. Personne ne veut d’un retour aux conditions de travail disloquées du confinement et du déconfinement du printemps. C’est le manque flagrant d’enseignants qui crée les sureffectifs : c’est là la seule responsabilité du ministre Blanquer. Il faut des recrutements immédiats et massifs pour permettre d’accueillir les élèves dans les classes dans des conditions réellement protectrices. A l’hôpital, on veut des moyens et des lits, à l’École on veut des postes et des classes !
L’intersyndicale nationale CGT, FO, SNALC, SUD a appelé jeudi les personnels à la grève mardi 10 novembre pour exiger ces recrutements. Vous pouvez lire l’appel à la grève de la FNEC FP-FO. Les annonces du ministre le soir-même n’y changent rien. Au contraire. Il feint de céder aux personnels et aux élèves mobilisés, mais ne fait que poursuivre sa politique destructrice de l’École et des statuts, sans protéger les personnels et les élèves : les demi-groupes en lycée impliquent le cumul entre présentiel et distanciel, le bac en contrôle continu poursuit la casse des diplômes nationaux. C’est l’application de son plan de continuité pédagogique, en ligne depuis juillet : éduscol – plan de continuité pédagogique rentrée 2020 Ces conditions de travail tournent le dos aux revendications des personnels et ne peuvent qu’attiser une colère légitime déjà immense. Le communiqué de la FNEC FP-FP du vendredi 6 novembre le rappelle. 

L’intersyndicale départementale se joint à l’appel à la grève mardi 10 novembre.
Des rassemblements sont organisés :

• à Saintes à 10h30 devant le palais de Justice 
• à La Rochelle à 14h place de Verdun.